Salle de l'Art culinaire

Elaine laissa tranquillement ses élèves se régaler et commenter cette friandise. Elle était fière de ce poste de professeur et d'avoir su leur faire apprécier l'art culinaire. Quand le plat fut vide, elle s'adressa à eux.

"Et bien, il ne me reste plus qu'à vous souhaiter à tous la bonne soirée, en vous rappelant cette consigne :
A consommer avec modération. L'abus du gingembre peut être épuisant pour votre partenaire.
A demain, même endroit, même heure. Enfin je l'espère !"

Elaine arriva cette fois-ci à l'heure pour son deuxième cours. Elle était beaucoup moins angoissée que la veille.
Elle accueillit tous ses élèves avec un grand sourire.

"Bonjour à tous ! J'espère que vous êtes en forme aujourd'hui, et que vous avez tous passé une bonne nuit. Nous allons donc continuer nos cours par le second sujet :

LES GOUTS ET LES PRATIQUES REGIONALES EN EUROPE

Vous devez savoir que tout en ayant des recettes indépendantes les unes des autres, un grand nombre de mets se retrouvent dans les traités culinaires des divers pays d'Europe.

L'exemple le plus frappant en est le blanc manger dont les recettes sont si différentes qu'on ne sait plus très bien comment définir ce plat.
En effet, aucun ingrédient ne se retrouve dans l'ensemble des 37 recettes françaises, anglaises, catalanes, italiennes et latines. La blancheur elle même n'est pas toujours présente.
Cet exemple témoigne à la fois du cosmopolitisme de la cuisine aristocratique et de la diversité des goûts nationaux ou régionaux.

Alors que pour nous Français, le blanc manger est un plat léger, rafraîchissant et un peu fade convenant particulièrement aux malades, les Italiens eux, le conçoivent au contraire comme un plat éclatant et paradoxal qui fait surgir la brûlure des épices sous l'apparence glacée du blanc.
Alors qu'on le fait partout au lait d'amandes, les Italiens le font souvent au lait de chèvre ou de brebis.
Alors que dans tous les pays et particulièrement en Catalogne, c'est un plat bien sucré, il ne l'est pas souvent en France ou à peine.

Elaine se tut un petit instant, regarda ses élèves les uns après les autres avec un sourire, s'assura que tous étaient bien réveillés et non point retombés dans les bras de Morphée, puis continua.

"Le sujet que j'aborde ce matin vous semblera un peu ennuyeux, mais il est indispensable pour bien comprendre notre cuisine. Avez-vous des remarques ?"

Dazibao ne put s'empêcher de dire sa surprise :

Mais alors ce n'est pas étonnant que guerres et discorde soit le lot des relations internationales. Si même sur un sujet comme la nourriture nous employons les mêmes termes pour désigner des choses différentes, voire paradoxale, je comprends qu'en parlant politique il doit en être de même.

Walex ne pu s'empêcher de sourire en entendant le professeur parler de "blanc manger". Il se dit qu'avec un tel nom, ce n'était pas étonnant que chacun modifie la recette à sa guise, tant que ça reste blanc et que ça se mange.
Lorsque le professeur dit : "La blancheur elle même n'est pas toujours présente", il ne pu s'empêcher de se demander tout haut :
- Mais est-ce qu'au moins toutes ces recettes donnent un plat mangeable ?

Paysan Nombre de messages : 74 Date d'inscription : 10/09/2006

Opale écoutait . C'était la première fois qu'elle entendait parler de "blanc manger" .
Décidemment, elle se débrouillait pour la cuisine de tous les jours sans chichis...mais là, elle apprenait bien plus qu'elle ne l'avait imaginé.

Tandis qu'elle écoutait d'une oreille le professeur qui poursuivait ses explications, son esprit fantasque s'amusait à imaginer un plat "tout blanc" ( du poulet peut-être ?....)
Elle sourit de sa bêtise.

Elaine était aux anges. Ses élèves semblaient particulièrement intéressés par son cours.

"Je répondrai tout d'abord à Maître Walex, si vous le permettez Maître Dazibao.
Je vous rassure, toutes ces recettes sont mangeables, sauf pour ceux qui craignent le sucré/salé ou l'épicé. Notre estomac s'habitue à ce qu'on lui donne dès notre plus jeune âge.
Il paraitrait qu'il existe des pays où les habitants mangent les piments crus."

Elaine fit la grimace.

"Je n'ai pu le vérifier, et il se peut que ce ne soit qu'une légende. Mais ce genre d'aliment doit être bien cruel pour un estomac non habitué. Pourquoi vous ai-je cité le blanc-manger ? Parce que ce sera ma recette du jour. Et vous serez surpris des ingrédients qui la composent."

Elaine se tourna vers Dazibao.

"Je suis d'accord avec vous, Maître. Un même mot désigne souvent des choses différentes. Donc des interprétations différentes. Donc de regrettables conflits suite à une incompréhension. D'où l'importance de la communication que je prône chaque jour.
Ma devise : l'intolérance vient de l'ignorance.
Apprenons à nous connaître et la vie sera plus facile pour tous."

Elaine se souriait plus. Les déchirures qui s'étaient produites quelques semaines auparavant, l'avaient beaucoup meurtrie.

Dazibao resta songeur.
"L'intolérance vient de l'ignorance".

Il n'y avait pas que son savoir culinaire, qui était exquis chez cette femme. Il prêta d'autant plus attention au reste du cours.

Après quelques instants de silence, Elaine revint à son cours.

"Et bien, je vais maintenant aborder les caractères communs aux cuisines européennes.

Le plus évident et le plus connu de leurs caractères communs est le goût des épices.

En Europe occidentale, comme vous le savez, nous utilisons beaucoup d'épices. Nous en employons dans environ 70 à 75 % des recettes.

Pouvez-vous m'en citer quelques-unes ?"

Au cours de ses voyages dans le Royaume, Dazibao avait eu l'occasion de rencontrer des marchands barbares vendant leurs "épices".

Il y a le poivre, qui est certainement l'épice la plus répendue, mais aussi le curry, le saphran, le piment, la canelle et ...heu... Sa mémoire lui fit brutalement défaut, lorsque le professeur posa ses yeux sur lui.

Heu...tout ce qui relève un peu la morne existence. ajouta t-il sans en comprendre le rapport.

Paysan Nombre de messages : 67 Date d'inscription : 07/09/2006

Remiz, fit une remarque à la réaction de Dazibao :

-Mais... le curry, le saphran... ne sont pas des épices européennes, non ? Cependant, je n'en connais pas d'autre, les différents baies sont-elles considérées comme épices ? Et le sel ?

Paysan Nombre de messages : 74 Date d'inscription : 10/09/2006

Opale leva la main . Le professeur lui donna la parole :Il y a le cumin et l'anis étoilé aussi , je crois. J'utilise des clous de girofle, de la noix de muscade...heu....
Quant aux graines de moutarde, je pense qu'elles font parte des condiments et non des épices ?

Elle tourna son regard vers Dame Hélène, avide d'avoir son avis.

"Bravo à vous trois ! Voici une liste non exaustive d'épices employées régulièrement :
safran, gingembre, galanga, poivre rond, poivre long, graine de Paradis ou maniguette, clou de girofle, noix de muscade, macis, cubède, cardamome, bois de santal, citoual, mastic, pour les épices venues d'Orient ;
anis, cumin, carvi, coriandre, zestes ou peaux confites d'orange, de citron, de cédrat pour les aromates moins exotiques."

Elaine s'adressa ensuite à Dazibao et Remiz.

"Mes Sires, sachez que le curry qui vient des Indes, est composé d'une vingtaine d'épices que l'on broie au mortier. Quant au sel, il n'est pas considéré comme épice car c'est un minéral.
Mais vous ne pouvez pas tout savoir, sinon je n'aurais plus raison d'être devant vous."

Elle pouffa de rire et se tourna vers Opale

"Dame Opale, les graines de moutarde sont bien des épices et la moutarde que l'on fabrique avec, un condiment, un bien réputé condiment puisque une charge de "Premier Moutardier du Pape" a été créée au siècle dernier en Avignon.

D'ailleurs l'histoire de la moutarde pourrait faire l'objet d'un cours, il faudra que j'y songe."

Elaine éclata de rire.

"Je ne peux m'empêcher de citer Pline l'Ancien qui écrivit : une femme froide et paresseuse peut devenir, avec quelques cuillerées de moutarde, une épouse idéale.

Décidément, je ne sais quelle opinion vous allez avoir de moi entre le gingembre et la moutarde !"

SednaX qui n'avait pas pris la parole jusque là, éclata de rire à l'évocation de la citation de Dame Elaine. Certains anciens sages n'étaient peut-être pas si sages que l'on le pensait ^^

Elle se remit à l'écoute du cous, trouvant cela intéressant car elle apprenait moults choses, mais ne participait pas beaucoup, car elle était quelque peu fatiguée et préférait écouter que réfléchir, ce cours était un moment de détente pour elle.

Elaine essaya de Redevenir sérieuse. Un professeur se devait de montrer l'exemple. Mais elle aimait tellement rire.

"Bon ! Maintenant que je me suis accordé une petite récréation, je vais conclure sur le sujet des épices :
Sachez que le gingembre domine les recettes françaises, le safran les italiennes et anglaises.

Passons, à présent, à un autre caractère commun des cuisines européennes : la discrétion dans l'usage des graisses.

Presque aucune sauce ne contient de l'huile, du beurre ou de la crème.
Comme vous le savez, les sauces sont acidulées et maigres (HRP : analogues aux sauces vietnamiennes d'aujourd'hui).

Selon le pays ou la région, les graisses ne sont pas tout à fait les mêmes, mais partout on alterne le lard les jours gras, et les huiles les jours maigres et presque jamais le beurre, graisse au statut religieux intermédiaire : plutôt maigre mais interdit en carême."

Elaine se tourna vers SednaX pas très bavarde en ce moment. Elle avait un petit visage tout pâle.

"La pauvre, pensa Elaine, sa fonction n'est pas très facile par ces périodes tourmentées. Il vaut peut-être mieux interrompre mon programme."

Elle reprit tout haut :

"Je pense qu'il est préférable pour tous d'arrêter les cours pour cette semaine.
En effet, les évènements importants de ces prochains jours ne vous permettrons pas d'être très concentrés.
Aussi, je demanderai à notre directeur de reporter cette formation. Il serait juste souhaitable que vous révisiez ce que vous avez appris jusqu'à présent.
Je vous souhaite une bonne fin de journée et j'espère que nous serons nombreux et unis demain."

SednaX fut quelque peu surprise de l'annonce de leur professeur, mais reconnaissante d'autre part, car même si elle ne pouvait pas le savoir, elle avait des projets et du travail qui l'attendait et elle pourrait profiter du temps libre supplémentaire pour terminer certains ouvrages qu'elle avait en cours ...

SednaX attendit que quelques élèves aient quitté la salle pour parler en privé à Dame Elaine :

"Je tenais à m'excuser, étant relativement prise et ayant du mal à cesser certaines de mes activités, je finis par vouloir trop en faire et j'ai du mal à tout suivre. C'est pourquoi je ne suis pas très active pendant vos cours, qui sont pourtant une source de détente non négligeable, en plus d'être passionants.

Je serais présente pour votre prochain cours, mais peut-êter devriez-vous, si vous me permettez une suggestion, echelonner plus dans le temps les cours que vous avez préparé ? Par exemple un par semaine ou un toutes les deux semaines ...

Enfin, je resterais fidèle à vos cours de toute manière car vous avez une manière de présenter les choses qui est fort agréable !

Je dois vous quitter, mais je vous souhaite une bonne fin de semaine et vous dis à bientôt pour votre prochain cours !"

SednaX salua Dame Elaine puis sortit de la salle.

Elaine resta un long moment dans la classe à réfléchir à ce que venait de lui dire SednaX.

Elle venait de se rendre compte à quel point elle était inexpérimentée en matière de pédagogie.
Tout à sa passion, elle n'avait pas pris en considération la fatigue intellectuelle de ses élèves. Elle les avait submergés de connaissances qu'ils n'avaient eu le temps d'assimiler.

Il fallait qu'elle réfléchisse à une autre méthode d'enseignement, plus attractive, plus vivante.
Maître Dazibao lui avait déjà donné des indications précieuses.
A elle de les appliquer intelligemment.

Elle partit d'un pas décidé en direction du bureau du directeur.

Elaine était aux anges. Les cheveux défaits, la robe tâchée, les mains et le visage quelque peu souillés, elle admirait avec fierté sa nouvelle salle de classe enfin terminée.

Voici plusieurs jours qu'elle se consacrait à l'aménagement d'une pièce au rez-de-chaussée de l'école, pour veiller à la sécurité.

Dame SednaX et Maître Dazibao lui avaient ouvert les yeux sur une méthode d'enseignement différente de celle qu'elle pratiquait.
Il fallait qu'elle rende ses cours plus attractifs, plus vivants.

Avec l'accord de son Directeur, elle avait décidé de tout changer, à commencer par la salle de cours.

Tout d'abord faire agrandir la cheminée et y installer à l'intérieur, à droite, un four à pâtisserie.
Puis faire poser un évier sous la fenêtre, simple pièce en pierre mais percée d'un trou qui permettrait l'évacuation des eaux usées le long du mur.
Et pour finir, éclairer la pièce avec un bon coup de chaux sur les murs.

Les gros oeuvres terminés, elle s'était occupée personnellement de la décoration, sobre mais fonctionnelle, avec une touche de raffinement, noblesse oblige !
Vaisselier travaillé, tables en chêne massif, ustensiles en cuivre rutilant, vaisselle en céramique à la glaçure de qualité, à la décoration voyante, comme l'on avait coutume de vendre dans les villes.

Elaine était fière, très fière. Tout était propre et net.
Les élèves allaient apprécier ce nouveau lieu de travail.

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Elaine était heureuse en entrant dans sa salle de classe. Les cours d'art culinaire reprenaient après une longue période de vacances.

Elle espéra que ses élèves seraient aussi nombreux que la dernière fois.

En les attendant, elle déroula les quelques parchemins où elle avait inscrit ses cours.
Elle eut un petit sourire en se souvenant avec quelle rapidité elle les avait enseignés.
Les élèves étaient si fatigués qu'elle avait dû interrompre les leçons avant que le programme soit terminé.

Aujourd'hui, l'enseignement serait différent. Plus attractif, moins théorique.

Mais pour commencer, elle avait amené un bon pain qu'elle venait de faire cuire, quelques biscuits, des noix, des confitures de sa région, un fromage des alpages, et bien sûr l'inévitable Malvoisie, vin des Alpes. Mais juste ce qu'il fallait, sans plus !

Elle ne doutait pas que l'odeur des mets attirerait rapidement les ventres affamés.

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Walex avait entendu parler de la volonté de Dame ElainedeTroy de changer sa méthode de cours, et était vraiment curieux de voir le résultat. Il aimait déjà ses cours avant (certainement en partie par les bonnes choses qu'il y goûtait), et s'attendait à les aimer davantage à présent.

Son ventre lui demanda de s'empresser de s'assoir à sa place. Il souri au professeur, prêt à déguster.

Paysan Nombre de messages : 74 Date d'inscription : 10/09/2006

Opale ne tarda pas à entrer dans la nouvelle salle de cours des arts culinaires. Elle salua le professeur, et entra un peu intimidée . Elle regardait les nouveaux aménagements en roulant des yeux ronds. C'était vraiment très beau.
Elle failli renverser Walex quand son regard se porta sur les mets apportés par Dame Elaine.

Elle s'excusa auprès de Walex, avec un grand sourire et les yeux pétillants. Miam, ce nouveau cours s'annonçait bien . Razz

Dazibao entra avec le sourire dans la salle de classe.

Enfin un peu de douceur et de plaisir dans toute cette agitation !

"Bonjour à vous. Bienvenue dans la nouvelle salle de classe des arts culinaires. Vos vacances se sont-elles bien déroulées ? J'espère que vous vous êtes reposés. Entrez ! Entrez ! Venez prendre un solide petit déjeuner avant de commencer cette dure journée de labeur."

Elaine accueillait chacun avec un sourire, une attention particulière. Elle était aux anges de se retrouver dans cette ambiance qu'elle affectionnait particulièrement.
Elle présentait les biscuits, faisait goûter les confitures, coupait le pain, servait le vin à qui en voulait, c'est-à-dire tous !

"Goûtez à ce fromage des alpages des hautes montagnes des Alpes. Il s'agit du reblochon fait à partir du lait des vaches qui ont brouté l'herbe bien grasse de cet été. Je reconnais qu'il est un peu fait et qu'il est temps de le manger ! Il n'a pas trop aimé le voyage ! Mais sa pâte est molle à souhait même si son goût est fort. C'est le fromage typique de nos dures contrées de montagnes, même aspect et même caractère que nos bergers."

Elle se mit à rire en pensant à un sien cousin !!

"Maître Dazibao ! J'espère que vous n'avez point oublié votre cuillère. Nous en aurons besoin aujourd'hui."

SednaX arriva à son tour. Elle salua le professeur et, avisant le réaménagement, elle souffla d'admiration.

"Hé bien professeur, vous n'avez pas chômé, vous auriez dû demander de l'aide ... Embarassed

"

Elle s'installa à côté d'Opale et la salua ainsi que Walex, puis attendit (d'autres élèves ou le début du cours, selon le premier qui arriverait ^^)

Dazibao sortit sa cuiller en bois et son écuelle... ainsi que son couteau !
Depuis le dernier cours, il avait eu le temps de mettre quelques écus de côté et de s'offrir ce bel ustencile pour la noël.

Elaine eut un petit sourire en voyant Maître Dazibao s'installer avec sa fameuse cuillère et un tout nouveau couteau qui reluisait. Il était temps de commencer. D'ailleurs, de victuailles il ne restait que des miettes.

Elle demanda le silence.

"Je vous prie de bien vouloir regagner vos places. Nous allons commencer le cours."

Sagement tous les élèves repus s'installèrent. Elaine se demanda si elle avait bien fait d'apporter un si copieux petit-déjeuner. Ne risquaient-ils pas de s'endormir à présent ?

Elle allait faire en sorte que non.

"J'avais pensé vous faire un petit résumé de tout ce que nous avons vu avant les vacances. Mais pour rendre ce cours plus vivant et afin de faciliter la digestion, ce sera à vous de travailler."

Le sourire qui ornait tous les visages se changea en une moue pour certains et des grognements pour d'autres.
Elaine eut un petit rire.

"Mais vous ne pensiez pas que j'allais vous laisser sans rien faire aujourd'hui ? Les vacances sont terminées !"

Elle se tut un long moment en les regardant à tour de rôle d'un air amusé.

"Petit contrôle pour savoir si les bases sont bien acquises avant de passer à la pratique. Sous forme de questions. Ne vous inquiétez point. Je ne suis pas une fervente des compétitions et vous ne serez point notés."

Tous eurent l'air rassuré.

"Première question : qui peut me donner la raison pour laquelle les recueils de cuisine furent élaborés ?"

Elaine attendit.

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